Fête de la Miséricorde Divine

Sanctuaire  / Fête de la Miséricorde Divine

L’intronisation solennelle de l’Image du Christ Miséricordieux et établissement du Sanctuaire Regionale de la Miséricorde Divine à Atok dans le Diocèse de Doumé Abong Mbang par Mons. Jan Ozga, Ordinaire du lieu.

C’est dans la paroisse d’Atok dans le Département du Haut Nyong, le 18 Avril de l’an 2004, que la Fête de la Miséricorde Divine a eu lieu. La cérémonie était simple : peu de protocole, sans compter l’apostolat conduit dans les communautés ecclésials de base depuis deux ans, qui faisait objet d’une préparation préliminaire. En effet, le groupe d’animation de la Miséricorde Divine (dont je fais parti) sous l’oeuil vigilant du Père François Filipiec MIC a fait des visites à travers tout le District de Bebend pour parler de la Miséricorde Divine. Ainsi il était question :

- de la Miséricorde de Dieu dans l’histoire du salut
- de la Miséricorde de Dieu à travers la Tradition de l’Église
- de la révélation de la Miséricorde de Dieu à Sainte Faustine Kowalska, tout en jettant un regard sur la Vierge Marie, Reine et Mère de Miséricorde

Pour cette occasion toute la paroisse s’est mobilisée. En particulier, le Père Richard Gorowski MIC, supérieur des Pères Mariens, a  renouvelé l’église, en la décorant avec les ornements africains à l’instar du chemin de croix du regretté Père Engelbert Mveng. Aussi, le Père Christoph Pazio MIC, curé de la paroisse, a fait la pastorale de proximité (visitant chaque famille), en suscitant un grand intérêt dans cet événement.


C’est dans cette ambiance que les chrétiens de la paroisse d’Atok, ayant une dévotion particulière au Christ Miséricordieux de la paroisse d’Ayos, et plusieurs ouvriers apostoliques du Diocèse de Doumé Abong Mbang ont tenu à rendre mémorable, mieux éclatant ladite fête, en acceptant, dès les premières heures du matin le Samedi 2004, dans la piété, la méditation rompue de temps en temps par des chants, des enseignements, du chapelet à la Miséricorde Divine, et trois pélerinages paroissiales.

La mission africaine des Pères Mariens se construise encore et cherche ses chemins de l’inculturation.

- De Mayos vers Atok ( 17 km)
- De Biguens vers Atok ( 20 km)
- De Kodjans vers Atok ( 22 km)

Pendant cette marche de foi, il y avait environ 500 pélerins et les chants d’animation étaient exécutés en trois langues : Maka, Français, Polonais. Voici les paroles, respectivement:

« Yesus me di ne buge ne Wo »
« Jésus j’ai confiance en Toi »
« Jezu ufam Tobie »

Le même jour, nous avons organisé une veillée. Elle était remplie de pièces courtes qui parlaient non seulement du comportement sans miséricorde mais aussi les attitudes de miséricorde chez certains hommes. Des autorités ecclésiales ont été présentés par Mons. Roger Pirenne, Archevêque de Bertoua, Mons Jan Ozga évêque de Doemé Abong Mbang, et le Rév. Père Marc Garrow, Supérieur Générale des Pères Mariens, qui oeuvrent a Atok. Pendant cette vigile quelques uns de nos chrétiens ont composé et joué à leurs instruments musicaux (tam tam, balafons, corn, tambours) une mélodie à accompagné le message « Yesus me di ne buge ne Wo ».

La Messe Solennelle du Dimanche et l’Intronisation de l’Image du Christ Miséricordieux ont eu lieu à 9 h. du matin. Ce jour-là, après le dévoilement de l’image et le dépôt du relict de Sainte Faustine Kowalska, l’Évêque Jan Ozga a déclaré: «Aujourd’hui, nous voulons honorer le Dieu trois fois Saint en faisant de ce lieu un sanctuaire ».

Cette célébration était présidé par Mons. Roger Pirenne, Archévêque de Bertoua, assisté de mons. Jan Ozga, du Rév. Père Général Marc Garrow, venu spécialement pour cette fête de Rome, du Vicaire Général Mons. Aloys Nkoua Kek, de Mons. Zdzislaw Daraz, ancien curé d’Atok, des prêtres, des religieux et religieuses, et des autorités locales.

Dans son homélie l’Archévêque de Bartoua a souligné que le Christ n’a jamais cessé d’apparaître. Au cours des siècles nous voyons naître des dévotions populaires : Légions de Marie, Ephata, Sacre Cœur de Jésus… qui nous rappellent l’amour de Dieu. Elles nous aident à prendre conscience de ce que la Miséricorde veut faire pour nous, des fils pardonnés, frères pour l’éternité, mais nos penchants mauvais constituent une entrave puisqu’il déclare: « Dieu nous a crée à sa ressemblance, mais nous cherchons d’autre ressemblance »

D’abord on parlait de la paroisse Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus, mais aujourd’hui elle est devenu la paroisse de la Miséricorde Divine, puisqu’elle est désormais un lieu de pélerinages, de prière, de vénération de l’image du Christ Miséricordieux, en bref: le sanctuaire de la Miséricorde Divine. Il vaux bien noter que c’est le premier sanctuaire régional de la Miséricorde Divine.

Pour clore ce chapitre, Mons. Jan Ozga a remercié toutes les autorités religieuses, civiles et militaires, puis il a fait savoir que ce jour de fête est un nouveau début pour la paroisse et la ville d’Atok. C’est pourquoi il a déclaré: « Nous pouvons appeler cette période la période de la renaissance de la paroisse d’Atok et de la ville d’Atok ». Car c’est une nouvelle perspective pour les paroissiens sur le plan spirituel et matériel. En ce sens qu’à travers le sanctuaire les chrétiens peuvent re-établir leurs relations avec Dieu. En plus, des structures d’accueil, de formation, de santé, l’artisanat se développent tout au tour du sanctuaire comme partout dans le monde … ce qui fera la force du district de Bebend.

Sur ce, nous devons toujours dire « Jésus avec Toi, malgré les problèmes, les souffrances, je suis capable de vaincre le mal et faire le bien". Celui qui contemple l’Image du Christ Miséricordieux devrait dire comme Saint Paul : Ce n’est pas moi qui vit, c’est le Christ qui vit en moi. Ceci par rapport a l’exhortation de Mons. Roger Pirenne. Aussi nous devons dire à chaque moment de la vie quotidienne « Jésus j’ai confiance en Toi »

Atok, le 18.04.2004
Francis Bitoto (Animateur)